Rachel Guillen et Jean-Noël Jaslin

Interview croisée de deux auditeurs en marketing en période de confinement

Jean Noel/Rachel

27 mars 2020

En cette période de confinement, suivons le parcours au Cnam de Rachel et de Jean-Noël, qui ont accepté de répondre à nos questions. Deux témoignages qui prouvent que le rebond est toujours possible, que l’ambition passe aussi par la formation, et que le Cnam semble toujours être le carrefour des diversités.

Rachel Guillen a 35 ans. Titulaire d’un master en communication, elle a intégré la licence professionnelle Web analytics en septembre dernier, après avoir suivi trois unités d’enseignement du même cursus en auditeur libre au 2ème semestre 2019. Satisfaite de cette expérience, elle a décidé de poursuivre pour obtenir la licence complète. Son objectif : mettre ses connaissances à jour. Rachel travaille comme acheteur au sein d’une agence gouvernementale américaine depuis dix ans.

Jean-Noël Jaslin a 48 ans. Il a rejoint le Cnam en 2ème année de master Marketing dans un monde digital, dispensé du M1 après avoir validé ses acquis professionnels. Une reprise d’études là aussi, après une formation initiale Sales & Marketing en alternance. Il a à ce jour validé toutes ses UE, ne lui reste plus que le mémoire à soutenir. Ce dernier sera centré sur la domotique, vu son expérience dans le second œuvre du bâtiment et sa passion pour la technologie au sens large. Son objectif : optimiser son employabilité. Jean-Noël est actuellement en recherche active d’emploi, guidé vers le Cnam par son conseiller Pôle Emploi, lui-même ancien du MBA Manager d’entreprise.

INTERVIEW CROISÉE

Bonjour Rachel, Jean-Noël, nous sommes en période de confinement : racontez-nous comment vous parvenez à continuer à vous former malgré cette crise sanitaire ?

Rachel : Pour moi, il n’a pas vraiment de grands changements concernant mon parcours d’apprentissage, car beaucoup de mes unités d'enseignement se font déjà en ligne. Avec le recul, je ne regrette pas ce mode d’apprentissage, car avec les grèves et le coronavirus, nous n’avons pas été épargnés ! Avec le confinement, la seule chose un peu contraignante, ce sont les supports de cours. J’ai l’habitude d’imprimer les cours pour étudier et faire les exercices mais, comme je n’ai pas d’imprimante, ça se complique un peu !

Jean-Noël : Je me trouve dans une configuration particulière compte tenu du fait que toutes mes unités d'enseignement sont validées et que j’ai la possibilité de me concentrer sur la finalisation de mon mémoire et ma soutenance. Dans ces conditions, la situation actuelle s’avère être beaucoup plus simple à piloter par rapport aux auditeurs qui se trouvent à gérer l’ensemble des impératifs liés à la formation. Je tiens tout particulièrement à souligner l’importance de mon maître de mémoire, Élie Liberman, qui fait preuve d’une grande disponibilité et d’un investissement hors pair ; ce qui conditionne au plus haut point la réussite finale.

Plus généralement, quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez choisi le Cnam pour cette formation ?

Rachel : Ce que je trouve génial avec le Cnam, c’est la possibilité de pouvoir étudier le soir après le travail en présentiel ou en formation à distance. Ainsi, il n’y a aucun impact sur ma vie professionnelle. C’est une grande opportunité pour les personnes qui n’ont pas de diplôme, qui veulent se réorienter ou même simplement acquérir des compétences additionnelles. Il est tout à fait possible pour eux de combiner le travail et les études !

Jean-Noël : C’est fort des conseils avisés et en toute connaissance de cause que j’ai fait le choix de cette institution (mon conseiller Pôle Emploi a fait son MBA au Cnam) qui, au-delà de la qualité de l’enseignement et des intervenants, se distingue particulièrement par les valeurs qui la caractérise.

Qu'attendiez-vous de cette formation que vous avez pu retrouver en l'intégrant ?

Rachel : J’avais suivi trois UE l’année dernière sans intention de préparer un quelconque diplôme, je voulais juste acquérir de nouvelles compétences utiles. Mais je me suis prise au jeu. J’ai trouvé les cours très intéressants, j’y ai appris beaucoup de choses et l’idée de retourner sur les bancs de l’école à 35 ans m’a stimulée. Je recherchais une formation “flexible”, qui me permettait de travailler en même temps, et c’est précisément le cas. Les enseignants sont généralement compréhensifs avec la situation des auditeurs.

Jean-Noël : Je souhaitais avant tout mettre à jour mes connaissances en marketing, domaine en pleine mutation auquel il apparaît indispensable de savoir s’adapter pour être pleinement opérationnel dans ses fonctions. En ce sens, cette formation a parfaitement répondu à mes attentes.

Qu'imaginez-vous pouvoir accomplir du point de vue professionnel à l'issue de la formation que vous suivez ? Quels sont vos objectifs ?

Rachel : Pour l’instant, mon objectif est de perfectionner mon site Web, Voyage et découverte, pour, peut-être, le professionnaliser et le monétiser. À l’issue de mon stage, je pense y voir un peu plus clair sur les opportunités professionnelles qui se présenteront à moi et mes réelles envies de reconversion. Le statut de freelance peut aussi être une option.

Jean-Noël : In fine, mon objectif vise à l’obtention d’une formation diplômante me permettant un retour à l’emploi dans les meilleures conditions, en phase avec mon projet professionnel d’intégrer une direction marketing. Au-delà même de ma situation, je souhaite poursuivre mon investissement au bénéfice des « Cnamiens ». Je viens d’ailleurs d’adhérer à l’IIMAA, IIM Alumni Association !

Enfin, avez-vous l'intention d'aller encore plus loin dans vos études, et en faisant quoi ?

Rachel : Étant déjà titulaire d’un master en communication, je ne suis pas contre l’idée de préparer un autre master. Mais je pense que je vais déjà faire une pause d’un an, car combiner le travail, les études et la vie privée, même si c’est faisable, c’est tout de même éprouvant !

Jean-Noël : À ce jour, ma priorité demeure une prise de poste à court terme. Néanmoins, après une période de recul nécessaire, j’envisagerai en fonction du contexte la poursuite d’un cursus dans l’optique de compléter cette formation. 

Propos recueillis par Laurent Ibri.